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RIPAGE - The psychosocial risks with regard to the kind (FR)

mercredi 8 janvier 2014, par Dernière mise à jour

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Les « Risques Psychosociaux » au travail, ou atteintes à la santé mentale en lien avec le travail, affectent de manière très différenciée les différentes catégories de travailleurs, notamment selon la qualification, le secteur d’activité, et le sexe. Parmi ces dernières différenciations, celles selon le genre est à la fois attestée par les enquêtes quantitatives, et demeurent fort mal expliquées. Les femmes déclarent en effet une santé mentale - comme physique par ailleurs - sensiblement dégradée par rapport aux hommes, et ce « toutes choses égales par ailleurs », en particulier lorsqu’elles exercent des activité professionnelles a priori comparables à celles des hommes.

Une partie de cette différence renvoie donc à une exposition plus forte des femmes aux facteurs psychosociaux de risques du fait de leur localisation propre dans l’espace socio­professionnel, mais d’autre autres facteurs explicatifs sont à explorer dans deux directions :

 l’existence de différences, peu visibles a priori , de conditions et de situations de travail, à métier ou profession identique ;

 d’autres différences à découvrir ou/et à objectiver, dans les parcours de vie, les rapports au travail professionnel et aux responsabilités domestiques et familiales.

Le cadre de ce projet est celui d’un ensemble d’opérations de recherche conduites sous la responsabilité de Paul Bouffartigue au LEST autour des « Risques Psychosociaux » depuis 2011, ensemble prenant lui même place dans la montée en puissance des recherches sur la santé au travail au LEST depuis une dizaine d’années, et de la très forte dynamique nationale de travaux scientifique sur les questions de santé mentale au travail. Ce cadre scientifique fait écho à la place nouvelle occupée dans le débat public et les relations sociales par la thématique de la santé au travail en général - préoccupations liées à divers types de « risques professionnels émergeants » - et à la santé mentale en particulier - débats sur les causes de la montée de la souffrance et des suicides au travail, incitations à la négociation d’accords sur le « stress » au travail...
Les objectifs du projet sont à la fois d’ordre scientifique - faire progresser les savoirs dans un domaine encore méconnu des atteintes ou de la construction de la santé au travail , faire avancer les recherches sur le genre - et d’ordre social. Les résultats scientifiques feront en effet l’objet de valorisation auprès des acteurs régionaux de la prévention des risques professionnels, avec lesquels de nombreuses relations ont d’ores et déjà été nouées, notamment dans le cadre du séminaire « RPS » organisé depuis2011 par le LEST dans le cadre du« Pôle Régional Travail »
L’originalité de la problématique - attestée par la grande rareté des publications scientifiques dans le domaine abordé- tient au croisement d’une problématique de genre et d’une approche sociologique de la santé mentale au travail, elle-même appuyée sur la familiarisation de l’équipe de recherche avec plusieurs autres disciplines majeures dans le champ de la santé au travail, l’ergonomie de l’activité, et la clinique du travail. Elle tient également à l’articulation étroite entre méthodes quantitatives et qualitatives, puisque le projet propose, entièrement qualitatif, prendra la suite d’une exploitation secondaire de l’enquête quantitative SUMER 2010, actuellement réalisée au laboratoire sous la responsabilité de Paul Bouffartigue.
La stratégie d’enquête est originale, puisqu’elle combinera l’étude,par entretiens et observations, d’un groupe professionnel exceptionnellement mixte et celle d’un groupe professionnel à dominante féminine.

Contact : paul.bouffartigue@univ-amu.fr