Accueil > Actualités > Séminaire : Territoire, coopération et bien commun, 3 mai 9h30

Séminaire : Territoire, coopération et bien commun, 3 mai 9h30

lundi 25 avril 2016, par Rédaction LEST

le prochain séminaire Territoire, Coopération et Biens communs aura lieu au LEST le Mardi 3 mai de 9h30 à 12h avec les présentations de :
 Philippe Lavigne-Delville (GRED-IRD), Les « communs » et la gouvernance des ressources naturelles vu d’Afrique. Interrogations socio-anthropologiques sur le paradigme ostromien. Discutante : Gwendoline Promsopha (LEST)
S’il fait sens dans certaines situations, le paradigme ostromien des "communs" (une ressource appropriée collectivement par un groupe social défini, détenant collectivement le droit de définir les règles d’accès et d’exploitation) pose le plus souvent problème pour comprendre la gouvernance des ressources naturelles en Afrique subsaharienne. Ce qu’on observe, ce sont des formes - très variables selon les régions et les ressources - de contrôle territorial sous l’égide d’autorités politico-religieuses, un pluri-usage plus ou moins régulé de ressources entre groupes sociaux hétérogènes et inégaux en termes de légitimité à la ressource, une mise en cause des institutions existantes par l’Etat. Ce qui interroge la notion de commun, entre acception large "non approprié de façon exclusive" et acception stricte "approprié par un groupe social" et la dimension politique de la gouvernance des ressources naturelles dans un contexte de pluralité de normes et de compétition accrue.

 Gwendoline Promsopha (LEST, AMU), Vulnérabilité économique et gestion des ressources foncières dans les pays en développement. Discutante : Francesca Petrella (LEST)
La présentation revient sur la manière dont la segmentation classique des droits de propriété entre régimes privés et régimes communs (Demsetz 1967) a influencé la littérature sur le rôle du foncier dans la gestion des risques de subsistance par les ménages des pays du Sud. Cette littérature est aujourd’hui clairement séparée en deux champs : les mécanismes d’assurance sociale permis par l’accès aux ressources foncières communes et la propriété collective ; et l’assurance individuelle informelle vue comme source d’imperfections sur les marchés fonciers. Des travaux récents (Ostrom 1992, Colin 2008) considèrent plutôt la propriété foncière comme une allocation complexe du faisceau de droits à différentes entités (individuelles ou collectives) avec différents niveaux d’enforcement. Tenir compte de cette complexité –à la fois sur le plan théorique et empirique- offre de nouvelles perspectives pour appréhender le rôle du foncier dans la gestion des risques de subsistance et pourrait faciliter l’homogénéisation du champ.

L’introduction du séminaire sera faite par Bernard Paranque et Nadine Richez-Battesti.